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Eau et assainissement : plan d’actions conjoint des États sahéliens et de leurs partenaires

Lors de la conférence de la décennie des Nations Unies sur l’eau en mars 2023, les Ministres des pays du Sahel et leurs partenaires au développement ont signé une déclaration conjointe. Celle-ci réaffirme le besoin d’engagements forts en faveur de l’eau et de l’assainissement. Pour assurer la déclinaison opérationnelle de cette déclaration politique en 2024, un plan d’actions a été élaboré conjointement.

Le dialogue sectoriel pour l’eau et l’assainissement mené ces dernières années entre les États sahéliens et les membres de l’Alliance Sahel a abouti à une déclaration conjointe, à l’occasion de la Conférence de la décennie des Nations Unies de l’eau, à New York en mars 2023.

Cette déclaration a été signée d’une part par les Ministres en charge de l’eau de Mauritanie, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, d’autre part par les membres suivants de l’Alliance Sahel : AFD, BAD, OMS et Grand-Duché du Luxembourg.

Cette déclaration réaffirme le besoin d’engagements en faveur de l’eau et l’assainissement, parmi lesquels:

  • L’accélération des investissements pour l’eau et l’assainissement, au regard du besoin d’un milliard d’euros/an à l’horizon 2030 ;
  • Le raccordement systématique des écoles et centres de santé aux services d’eau potable et d’assainissement dans le cadre des programmes d’intervention ;
  • Le renforcement des organes de régulation du secteur ;
  • La durabilité financière des services s’appuyant sur des structures tarifaires inclusives ;
  • Le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs par l’intégration de composantes dédiées dans les programmes d’investissements ;
  • La mesure continue des progrès réalisés par le secteur en s’appuyant sur un suivi des indicateurs nationaux et en lien avec les mécanismes internationaux, tels que le Joint Monitoring Programme de l’OMS/Unicef ;
  • Le maintien d’un dialogue sectoriel régulier entre les gouvernements et les partenaires au développement.

Plan d’action pour accompagner les réformes de politique sectorielle

Pour assurer la déclinaison opérationnelle de cette déclaration politique, un plan d’actions a été élaboré conjointement pour l’année 2024. Il vise notamment à approfondir l’appropriation de la déclaration de New York par les Ministères et services techniques des différents États. L’objectif est aussi d’accélérer le dialogue et l’échange d’expériences entre les États.

Des études pour des initiatives régionales pourront par ailleurs être lancées, parmi lesquelles :

  • une initiative conjointe pour le renforcement des organes et des outils de régulation du secteur ;
  • la mutualisation des études de faisabilité répondant aux diligences des différents membres de l’Alliance Sahel ;
  • l’organisation d’une table ronde des bailleurs permettant d’actualiser les besoins et plans de financements spécifiques au secteur ;
  • un dialogue politique de haut niveau pour maintenir le secteur au sommet de l’agenda de la région.

Le budget nécessaire pour la mise en œuvre de ce plan d’actions (hors initiatives conjointes, actions opérationnelles et études spécifiques) s’élève à 167.000 € pour la période 2023-2024, dont la moitié est actuellement mobilisée par l’AFD et Sanitation and Water for All. Le solde à financer s’élève à 84.000 €.

La mise en œuvre du plan d’actions a vocation à se poursuivre au-delà de 2024, pour un coût estimé à 200.000 €/an.

Pour rappel, les membres de l’Alliance Sahel ont choisi de concentrer leurs efforts dans 5 secteurs prioritaires d’intervention, en cohérence avec les priorités de développement établies par les pays partenaires du Sahel :

  • Agriculture, développement rural et sécurité alimentaire
  • Décentralisation et services de base
  • Éducation et emploi des jeunes
  • Energie
  • Gouvernance

Le secteur prioritaire de la décentralisation et des services de base comporte une forte composante dédiée à l‘accès à l’eau potable et à l’assainissement.


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