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Souffle d’espoir sur le secteur de l’or blanc au Burkina Faso

La culture du coton  est un pilier majeur de l’économie au Burkina Faso. Outre l’industrie de transformation, l’artisanat textile apporte une importante contribution à la valorisation locale du coton. Le sous-secteur de la transformation artisanale du coton joue un rôle significatif dans la lutte contre la pauvreté par sa capacité à créer des emplois et à générer des revenus pour les acteurs locaux. Au Burkina Faso,  65 % des revenus des ménages vivants en milieu rural sont tirés de la filière coton. Au-delà de la dimension de culture de la plante cotonnière, plusieurs centaines de milliers d’artisans, majoritairement des femmes, sont actifs dans les différents maillons de la filière que sont la filature, la teinture du fil, le tissage, la confection et l’ameublement.

 

En dépit de leur potentiel incontesté, le Burkina Faso ne parvient toujours pas à jouir pleinement des privilèges économiques et sociaux que procure la culture de « l’or blanc ».  Les barrières à l’essor de ce secteur sont multiples et peuvent majoritairement se résumer à un manque de compétitivité́ de la filière coton/textile, de faibles investissements en vue de la transformation et à un environnement des affaires peu incitatif à l’émergence d’entreprises opérant au niveau de la transformation artisanale voire industrielle. La crise du COVID-19 a également eu un impact significatif sur le secteur, suite à la baisse globale de la consommation de coton/tissu (de 6,4%) et du prix d’achat entrainant une hausse du chômage.

Afin d’échanger sur les réalités et défis de la filière en vue de créer des synergies et de formuler des recommandations utiles au secteur, le groupe de travail « secteur privé » de l’Alliance Sahel a organisé ce 20 mai un atelier sur la filière du coton. Cet événement organisé sous le leadership d’ONUDI et de l’UE a rassemblé en ligne plus de 50 experts issus des institutions membres du groupe du secteur privé Alliance Sahel, des acteurs (privé, public) du développement actif dans le sous-secteur du coton et la région du Sahel. La réunion virtuelle avait pour objectif le partage de ressources et d’expériences techniques sur le développement des chaînes de valeur du coton. Cet atelier, interactif et technique par nature, conduira à la formulation de recommandations opérationnelles pour stimuler des actions concrètes sur le terrain. Il s’agit de concrétiser le souhait de mettre sur la table de bonnes initiatives, chaîne de compétences et commercialisation qui peuvent fonctionner.

 

 

Au terme de l’atelier, une première série de recommandations ont été citées par les experts pour soutenir l’essor de la filière coton et développer les emplois locaux dans ce secteur :

  • Promouvoir les standards de cotons africains
  • Améliorer la qualité du coton fibre
  • Améliorer la qualité des produits artisanaux locaux
  • Accroitre les capacités locales de transformation
  • Importance de lier la coopération technique/renforcement des capacités à l’investissement (mobilisation des investissements) et les questions liées à l’environnement.
  • Une approche régionale est essentielle : Aborder la question des chaînes de valeurs régionales dans le cadre de la ZLECA
  • Deux gros chantiers pour attirer les investissements pour développer la transformation du coton : le développement des infrastructure (accès à l’énergie) et stimuler la qualification des ressources humaines. En ce sens, les besoins sont grands en termes de centres de formation professionnels qualifiés pour former à la transformation technique du coton et la production de tenues textiles
  • Nécessité de créer des unités propres et locales pour fabriquer la teinture, dans le respect des normes environnementales du secteur

Le groupe de travail secteur privé de l’Alliance Sahel poursuivra les efforts au terme de cet atelier techniques en développant les recommandations et en assurant leur suivi à to les niveaux pour soutenir la filière coton au Sahel.

Infos et contact :

Délégation de l’UE au Burkina Faso, Abdoulaye.OUEDRAOGO@eeas.europa.eu

Bureau de l’ONUDI à Bruxelles : Flora DEMAEGDT F.DEMAEGDT@unido.org

Vue partielle des participants à l’atelier sur la filière coton.

 

 

 

 

 

 

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