Gouvernance et décentralisation, vecteurs de paix, de stabilité et de prévention de conflits au Sahel

Crédits photos: ©UNDP / Aurelia Rusek – ©UNDP /Freya Morales – ©Alliance Sahel/Aude Rossignol

Atelier gouvernance et décentralisation, Niamey, Niger – 20 au 22 Novembre

La bonne gouvernance et la décentralisation qui débouchent sur la garantie des droits fondamentaux des populations, à un accès aux services sociaux de base sont des facteurs essentiels pour la paix, la stabilité et la prévention des conflits et plus particulièrement dans des zones de fortes fragilités. C’est donc à juste titre que la gouvernance, la décentralisation et l’accès aux services sociaux de base constituent des thématiques majeures de l’Alliance Sahel. C’est dans ce contexte que le PNUD et le Ministère fédéral de la coopération économique de l’Allemagne (BMZ), chef de file respectivement du groupe thématique Gouvernance et du groupe thématique Décentralisation de l’Alliance Sahel, organisent un atelier de réflexions sur les dynamiques en cours dans ces domaines de développement au sein de la région du G5 Sahel.

Contexte

Le contexte de développement du Sahel est marqué par une grande vulnérabilité économique et sociale. Elle se traduit par le faible accès des populations aux services sociaux de base et une fragilité de la gouvernance. L’extrême pauvreté touche 40 à 50% de la population estimée à 75 millions en 2016 avec des projections de 120 millions en 2030 si les tendances démographiques actuelles se maintiennent. La région est également impactée par une insécurité multiforme caractérisée par la criminalité transnationale, l’extrémisme violent, le terrorisme, les migrations irrégulières et les changements climatiques (cause d’insécurité alimentaire, conflits intercommunautaires). La nature aiguë de la crise, la porosité des frontières et l’intensification des flux migratoires donnent une résonance régionale et globale aux défis auxquels le Sahel est confronté. Dans ce contexte, les populations sont privées de leurs droits fondamentaux en termes d’accès aux services administratifs et sociaux de base y compris la justice et la sécurité. En outre, elles sont en demande de transparence, de redevabilité et de participation aux choix des politiques publiques qui touchent à leur vie quotidienne. La réponse à ces attentes nécessite aussi bien la prise de mesures d’urgence à court terme que la levée de contraintes structurelles relevant du moyen et long terme.

Objectifs

L’objectif principal de cette rencontre de haut niveau est d’esquisser des pistes d’actions et de résultats collectifs pour faire de la décentralisation et de la gouvernance locale, des instruments de lutte contre la pauvreté et de la promotion de la paix, de la prévention des conflits et de la cohésion sociale dans la zone du Liptako-Gourma afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et des Objectifs de développement durables (ODD). Un accent particulier sera consacré à la coopération transfrontalière et aux zones et communautés fragiles.
De manière spécifique, il s’agira de :
• Discuter sur les dynamiques régionales et nationales en matière de gouvernance et décentralisation et leurs conséquences sur les processus de stabilisation des zones transfrontalières ou/et de crise et de fragilité ainsi que de leur traduction en termes de développement ;
• Discuter de l’état de mise en œuvre des politiques de décentralisation et de gouvernance et les contraintes à lever dans les zones transfrontalières ou/et de crise et de fragilité;
• Tirer parti des bonnes expériences dans les domaines de la gouvernance et de la décentralisation à la lumière des projets et programmes en cours;
• Échanger sur le rôle de l’état, des collectivités territoriales et des acteurs locaux dans l’atteinte des objectifs nationaux en matière de gouvernance et de décentralisation ;
• Discuter des actions de court et moyen terme en réponses aux défis et besoins identifiés en prenant en compte les programmes et projets existants ;
• Promouvoir des synergies entre les partenaires de développement et les acteurs locaux pour un plus grand impact des initiatives.

Les échanges devront déboucher sur la formulation d’un plan de réponse intégré sous forme d’ « Accelerator Labs » pour renforcer la décentralisation, la gouvernance et l’accès des services sociaux de base dans les zones transfrontalières du Sahel. Ce plan sera articulé autour de résultats communs à atteindre à travers des actions à court et moyen terme, les espaces transfrontaliers (collectivités locales) à cibler, les moyens/ressources à mobiliser et à mettre en place, un échéancier de mise en œuvre et les responsabilités des acteurs.

Participants

La rencontre est ouverte à tous les acteurs de la chaîne de décentralisation et des systèmes de gouvernance locale de la région Sahel quel que soit leur niveau (régional, national ou local) d’intervention ou de positionnement

Programme

Agenda de l’atelier

Information sur la méthodologie de l’atelier: www.acceleratorlabs.undp.org 

Illustration d’un projet décentralisation de l’Alliance Sahel:

L’atelier en images

(pour reportage complet cliquez ici)

Organisateurs

Publications

Informations pratiques

L’atelier se tiendra du 20 au 22 novembre 2019 au Radisson Blu de Niamey, Niger.

Intervenants

Saïdou OUA

Directeur Général, Autorité du Liptako Gourma. Promu en 2016 Directeur général de la Direction générale pour le développement intégré de la région de Liptako-Gourma (ALG), Saïdou Oua a été nommé en 2018 Secrétaire exécutif de l'Autorité pour le développement intégré de la région de Liptako-Gourma (ALG) au titre de la réforme institutionnelle du Gouvernement autonome de la Direction générale à l'Autorité exécutive.

Ronald Meyer
Avec plus de 20 années d'expérience de travail africaine, il occupe le poste de chef de la Division du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest au Ministère Fédéral Allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Sa division est chargée de la coopération bilatérale avec la Côte d'Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, la Gambie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ainsi que les organisations régionales et l'Alliance Sahel. Il a également dirigé la division des politiques bilatérales et de l'efficacité de l'aide du BMZ.

Jean-Marc Gravellini

Responsable de l'Unité de Coordination de l'Alliance Sahel
Il a intégré l’Agence Française de Développement (AFD) en 1980 où il effectue une grande partie de sa carrière. Parmi les nombreux postes qu’il a occupé, certains lui ont permis d’avoir une connaissance solide de la région sahélienne comme celui de chargé de mission au Tchad, pays dans lequel il prend en 1997 la direction de l’AFD.
De 2015 à 2017, Il a été vice-président chargé des affaires africaines du Groupe Compagnie Fruitière.

Contacts

Niamey - Niger

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