Renforcement des capacités de la police mauritanienne en matière de traitement des violences basées sur le genre (VBG)
Depuis son démarrage en 2017, le projet travaille en étroit partenariat avec la police mauritanienne à Nouakchott et Nouadhibou. Depuis 2020, l’intervention a été élargie pour couvrir également Rosso, Sélibabi, Aïoun, Kiffa et Aleg. Le projet intervient au niveau de la police mauritanienne, notamment la brigade de mineurs, pour mettre en œuvre des activités de sensibilisation aux violences sexuelles et pour améliorer et renforcer les procédures de traitement des cas de VBG.
Grâce au projet, un manuel de procédures pour le traitement des cas de VBG, conforme aux standards internationaux et nationaux, y compris des procédures de prise en charge, référencements et gestion de données, a été créé et mis à disposition de la police. Ces outils ont contribué à améliorer les capacités des policiers à apporter une réponse adéquate aux victimes et à sensibiliser les agents policiers au phénomène des VBG et surtout des violences sexuelles. Il a également contribué à une amélioration de la collaboration institutionnelle avec les services de santé pour la prise en charge médicale des victimes. Les nouvelles zones d’intervention profitent des outils développés lors de la première phase du projet et d’un partage de connaissances par les services de police de Nouakchott et Nouadhibou. De plus, la coordination et le partage d’information entre les régions (wilayas) reçoit un soutien spécifique. L’unité policière espagnole spécialisée en matière des violences contre les femmes soutient directement le projet par le partage de connaissances et d’expériences avec la police mauritanienne. Il s’agit particulièrement de la collecte et l’analyse de données sur les cas de VGB afin de les valoriser pour une protection plus adaptée.
Afin de renforcer la prévention des VBG, le projet a soutenu la police à Nouakchott et Nouadhibou dans le développement d’un plan de prévention des VBG avec l’implication des acteurs clés pour la protection des droits (autorités locales, société civile, personnel de justice et police). Ce plan, qui sera révisé pour l’adapter aux nouvelles zones d’intervention, permet de condamner les violences publiquement et d’accroître la sensibilisation aux VBG. L’action contribue par d’ailleurs à améliorer l’image publique des policiers en tant qu’agents de protection au service des populations. La création d’un cabinet de presse spécialisé dans le traitement médiatique des VBG au sein de la police renforcera davantage la déstigmatisation sociale.