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Niger: accès à l’eau potable dans les zones transfrontalières fragiles (PDU)

Joie et espoir avec l’arrivée de l’eau potable pour les populations de Bardouga et de Sargane dans la région de Tillabéri au Niger! Les habitants des localités de Bardouga et de Sargane dans le département de Ouallam ont désormais accès à de l’eau potable depuis la réhabilitation du système d’approvisionnement par le Pilier 1 du Programme régional d’urgence d’aménagement d’infrastructures de proximité du G5 Sahel (PDU). L’intervention du PDU dans cette zone a totalement amélioré la vie des populations où l’accès à l’eau potable constituait un véritable défi.

 

Borne fontaine dans le village de Bardouga/Département de Ouallam.

Depuis le lancement du PDU en janvier 2020 au Niger, de nombreux résultats ont été obtenus avec l’approvisionnement de 2.100 nouveaux ménages en eau potable, la construction de 216 latrines publiques et la réhabilitation de 8 puits cimentés pastoraux. La remise en service de systèmes d’adduction potable par le PDU a impacté positivement l’éducation des jeunes enfants dans le département de Ouallam. En effet, Mme Balkissa Miyou, enseignante à l’École Franco-Arabe du village Bardouga, a été confrontée à de nombreuses difficultés par le passé, à savoir : les difficultés pour écrire au tableau étant donné l’absence d’eau pour effacer, l’absence des élèves occupés à la corvée de l’eau, l’absence des filles qui sont plus susceptibles de devoir rester à la maison lorsqu’elles ont leurs règles.

Si l’éducation est la clé pour aider les enfants à échapper à la pauvreté, l’accès à l’eau et à l’assainissement est essentiel pour aider les enfants à maximiser leur éducation en toute sécurité.
Nul doute que la présence d’eau potable et de toilettes dans les écoles ont apporté un environnement d’apprentissage sain pour les enfants.

A cela, s’est ajouté tous les bienfaits sur la santé de la population en ayant de l’eau potable dans le village.

Autrefois, on se lavait rarement parce que le transporteur d’eau nous approvisionnait que les mercredis. A présent, l’eau est là en abondance et les gens se lavent chaque jour. La propreté est garantie aujourd’hui », se réjouit Balkissa Miyou.

 

Mme. Balkissa MIYOU, enseignante à l’école Franco-Arabe du village de Bargouda.

 

Pour Allassane Seybou, aide-soignant à la maternité du village de Sargane, le château d’eau construit par le PDU a permis d’améliorer les conditions de travail au sein du centre de santé.

M. Allassane SEYBOU, aide-soignant au CSI du village de Sargane

Autrefois, le travail était difficile ici où en cas d’accouchement il fallait puiser l’eau du puit pour effectuer le lavage des linges et pour tout autre besoin. Ce château d’eau a vraiment amélioré nos conditions de travail et, d’une manière générale, la vie de toute la communauté. Maintenant, la plupart des maladies causées par la consommation d’eau non potable a diminué», explique Allassane Seybou.

 

 

 

Par ailleurs l’hygiène est la première ligne de défense contre les maladies infectieuses telles que COVID-19.

Le Chef du village de Sargane Hamadou Daouda s’est également réjoui des nouvelles infrastructures construites en précisant tous les bienfaits que cela a produit au sein de la population du village:

Par le passé, l’eau que nous consommions avait une forte teneur en sel, ce qui rendait les gens malades. Dans les écoles, les enfants perdaient beaucoup de temps à la recherche de l’eau. Aujourd’hui tout s’est amélioré ».

 

Hamadou Daouda, chef du village de Sargane/Département de Ouallam.

 

Le PDU s’inscrit dans le cadre de la Stratégie régionale pour la sécurité et le développement élaborée par les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Il vise à agir sur les causes profondes de la vulnérabilité en agissant sur les besoins urgents des populations, notamment l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Au Niger, le PDU intervient dans cinq départements des régions de Tahoua et de Tillabéri, une zone transfrontalière affectée par des troubles sécuritaires importants qui provoquent de multiples déplacements de la population et accentuent leur vulnérabilité.

Le volet hydraulique et assainissement du PDU, d’un montant total de 10 Millions d’Euros, est cofinancé par l’Union européenne à travers le Fonds Fiduciaire d’Urgence pour l’Afrique (8 Millions d’Euros) et par le Royaume des Pays-Bas (2 Millions d’Euros). Le projet est mis en œuvre avec l’appui de la Coopération du Luxembourg.

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Cette publication a été produite avec le soutien financier de l’Union européenne et du Royaume des Pays-Bas. Son contenu relève de la seule responsabilité de LuxDev et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne.

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