Actualités et Presse

Editorial – Décembre 2021

Madame, Monsieur, chers membres, chers partenaires,

Ce mois de novembre a été marqué par la tenue, cruciale, de la COP 26. Au Sahel, les enjeux et les impacts du changement climatique sont immenses et exacerbent les vulnérabilités existantes. L’augmentation des températures y est une fois et demie plus rapide que dans le reste du monde. L’Alliance Sahel est pleinement consciente de ces enjeux et des défis qu’ils représentent pour la région et a publié une déclaration sur le changement climatique au Sahel, énonçant les recommandations et les engagements de ses membres.

A l’initiative de la Banque Mondiale, une rencontre a eu lieu en prélude à la COP 26 intitulée « Mieux reconstruire après la crise: vers un avenir vert, résilient et inclusif au Sahel ». Cette session de haut niveau, réunissant les membres de l’Alliance et les ministres de tutelle du G5 Sahel, a permis d’introduire les « Rapports Nationaux sur le Climat et le Développement » (CCDR) et d’échanger sur les actions indispensables à mener.

Les membres de l’Alliance apportent un soutien important aux pays du G5 dans la mise en œuvre de programmes d’adaptation et d’atténuation ambitieux – un tiers des projets soutenus par l’Alliance ont un objectif principal ou significatif en lien avec la lutte contre le changement climatique.  Ces efforts sont significatifs mais ils doivent être intensifiés.

Pour l’Alliance Sahel, cette fin d’année 2021 est également marquée par une série d’activités importantes, au plus proches de nos partenaires et de nos membres. Je me suis déplacé ces dernières semaines au Niger, en Mauritanie et au Burkina Faso pour rencontrer les autorités du G5 Sahel et les représentants de nos membres, renforcer notre partenariat et la dynamique de coordination sur place.

Au Niger, ce déplacement a été mené conjointement avec le Haut Représentant de la Coalition pour le Sahel, la Représentante Spéciale de l’Union Européenne pour le Sahel et le Secrétariat du Partenariat pour la sécurité et la stabilité (P3S). Cette mission conjointe, autour de rencontres et de visites clés, a permis de montrer l’unité d’action et la complémentarité des différentes plateformes de coordination intervenant au Sahel.

En Mauritanie, il a été effectué avec M. Christoph Rauh, le président en exercice de notre Comité de pilotage opérationnel (CPO). Cette visite a permis de renforcer le partenariat avec les autorités mauritaniennes, en préparant notamment la table ronde de Néma, qui a réuni autour du gouvernement mauritanien l’ensemble des membres de l’Alliance Sahel mobilisés pour la mise en œuvre de l’Approche territoriale intégrée (ATI) dans le Hodh Ech Chargui. Elle a également permis de rencontrer le nouveau Secrétaire Exécutif du G5 Sahel et ses équipes et d’évoquer la future nouvelle stratégie de développement et de sécurité. A cette occasion nous avons, avec le SEG5, procédé au lancement officiel de la « Facilité Sahel », financée à hauteur de 50 millions d’euros par le BMZ et ouverte à tous les membres de l’Alliance, pour soutenir les régions et les populations les plus vulnérables du G5 Sahel.

Au Burkina Faso, la mission a permis de renforcer le dialogue et la concertation avec les autorités nationales en charge du G5 Sahel et la dynamique de coordination entre membres et partenaires de l’Alliance sur le terrain, dans un contexte sécuritaire particulièrement préoccupant.

Dans chacun de ces pays, j’ai rappelé à nos partenaires l’importance des projets à impacts rapides du Programme de Développement d’Urgence (PDU), conçus par les pays du G5 et financés par nos membres à hauteur de 266 M EUR. A bien des égards, ces projets, dont le rythme d’exécution est nettement supérieur à celui constaté habituellement, contribuent significativement et avant l’heure aux objectifs du « sursaut civil et politique » adopté au Sommet de N’Djaména en février 2021.

J’ai également insisté auprès des autorités rencontrées sur l’importance d’associer l’Alliance Sahel, à travers ses porte-paroles, aux travaux et aux réunions des comités nationaux de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de N’Djaména, au titre du pilier 4/ développement de la Coalition pour le Sahel. Sans cela, nous ne serons pas en mesure d’assurer la redevabilité attendue vis-à-vis de ces engagements.

Enfin, grâce aux échanges très francs que j’ai pu avoir avec nos partenaires et avec nos membres représentés sur place, j’ai pu tirer un certain nombre d’enseignements relativement à l’enjeu, crucial, de l’ancrage et de l’opérationnalisation de l’Alliance dans les pays du G5, enseignements que je présenterai à la prochaine réunion de notre comité de pilotage opérationnel.

A l’heure où je vous écris, nous venons de clôturer les ateliers des groupes de coordination de l’Alliance, qui ont rassemblé à Bruxelles et virtuellement plus de 100 participants. Ces ateliers, qui ont réuni nos membres et nos partenaires, ont été de l’avis général une réussite.

Ils ont permis d’avoir des échanges substantiels, dont les conclusions seront présentées à la 7ème réunion du comité de pilotage opérationnel de l’Alliance Sahel, qui aura lieu le 13 décembre prochain. Cette réunion permettra, notamment, d’évoquer la prochaine stratégie développement et sécurité du G5 Sahel, la situation au Mali, l’initiative de la Grande Muraille Verte que nous présentera M. Ibrahim Thiaw, Secrétaire Exécutif de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la Désertification et invité d’honneur du CPO, les résultats de la COP26 et les implications pour les pays du G5.

Je vous souhaite une bonne lecture,

Bien à vous,

Adrien Haye

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